ABOUT

portrait by Deborah Benzaquen

Zineb Andress Arraki  alias ZAA, born in 1984 is a French-Moroccan creative whose background in architecture and photography serves as the foundation for her multidisciplinary approach.

Originally from Casablanca, she studied at the École Spéciale d'Architecture in Paris under the mentorship of L. Lemire, who inspired her to explore architecture as a medium for engaging with the world's cultural richness. Her thesis, "Et si le noir fabriquait architecture?" (If Black Were to Produce Architecture), marked the beginning of her distinctive aesthetic and ethical practice.

After completing her studies, she joined the esteemed Odile Decq firm, working on projects in urban design, scenography, and art publications. Her diverse creative output was featured in exhibitions across Europe, North America, the Middle East, and North Africa.

Since 2018, ZAA has devoted herself to the film industry, where she has flourished as an art director and Production designer. Collaborating with prominent production designers such as Colombe Raby, Johann George, and Zeki Saraylioglu, she applies her architectural, scenographic, and photographic expertise to create visually compelling and multidimensional worlds for film, demonstrating versatility and creativity.

Née en 1984,

Franco marocaine,

vit et travaille entre Casablanca et Porto.

Dans le paysage architectural marocain Zineb Andress Arraki (ZAA) fait figure d’ovni, tant son discours tranche de façon radicale avec l’académisme et le conformisme ambiants. Casablancaise de naissance, elle a été forme à l’école spéciale d’architecture de Paris. Dans cet espace d’enseignement né il y a près d’un siècle et demi d’une révolte contre l’académisme, elle a acquis une culture alternative de l’architecture basée sur la diversité des savoirs, des pratiques, à contre-courant des autres écoles d’Europe, loin de l’idée de la ligne parfaite, au-delà des frontières traditionnelles. En atelier d’architecture, elle y croise son mentor : Lionel Lemire, « un grand homme qui lui a tout appris, qu’être architecte surtout aujourd’hui encore plus qu’hier, c’est vivre le monde dans la singularité et l’altérité de chaque culture ». Sous sa direction, elle obtient son diplôme « Et si le noir fabriquait l’architecture ? », genèse de son travail esthétique et éthique et intègre le cabinet d’Odile Decq pendant trois ans ou elle travaillera sur des projets allant de l’urbanisme, à la scénographie, au design d’objet ou à l’édition de livre d’art.

Ainsi, à partir de 2008, pour nourrir son travail d’architecte, ZAA, s’est lancée dans un travail de questionnement autobiographique : mobilogy questioning the usual. A l’aide de son téléphone portable, elle réalisera chaque jour durant plus de 10 ans, trois cliches qu’elle met en relation et poste sur ses réseaux sociaux. Rejoignant ainsi Perec dans sa quête de l’infra ordinaire. Ce travail sera présente en 2012, à l’espace culturel Louis Vuitton sous le commissariat d’Erik Verhagen c’est le début de sa pratique artistique.

Artiste complète à la fois épidermique et viscérale, ZAA puise sa force dans la multitude de canaux d’expression dont elle dispose. Engagée à la vie comme à la scène, elle mêle architecture, photographie, scénographie, production design, image et son pour donner naissance à des œuvres saisissantes qu’elle exposera en France, au Maroc, en Suisse, aux États-Unis, à Dubaï, aux Pays-Bas et en Belgique.